Petit à petit, la rentrée des classes s’annonce. Les jours de fête seront très bientôt des souvenirs vagues dans les esprits. Ces semaines qui précèdent le grand jour sont celles choisies par les syndicats des enseignants pour remettre au goût du jour les revendications assouvies à moitié par le gouvernement. Déjà, en début de semaine, Atchou Atcha, le coordonnateur du Syndicat de l’éducation du Togo (CSET) n’a pas passé sous silence une possibilité de grève les deux premiers jours de la rentrée. La CSET se dit toujours dans l’attente de la réalisation des promesses du gouvernement.
Selon la plateforme revendicative, il urge pour les autorités de procéder à l’adoption et à la jouissance effective du Statut Particulier des Enseignants, au règlement définitif du problème de la CNSS, à l’annulation des mutations punitives, à la résolution du problème des normaliens et à l’intégration des enseignants volontaires par un concours spécial. Voici deux raisons pour lesquelles une grève n’arrangerait personne à la prochaine rentrée scolaire.
Risque de montée de la violence
Dans une atmosphère assez sensible, une grève des enseignants signifie à la base , refus de dispenser les cours. La conséquence logique sinon directe est le mécontentement des élèves qui peuvent encore sortir dans les rues du pays. Or tout le monde sait qu’en ce moment, des partis de l’opposition organisent presque chaque semaine des manifestations de rue. Il suffit donc d’imaginer les manifestants dans les rues accompagnés de ceux qui représentent la relève de demain c’est-à-dire les élèves. Le monde n’a pas oublié la mort de deux élèves lors de leurs descentes dans les rues pour crier haro sur le baudet ou simplement crier leur ras-le-bol en 2013.
Et les résultats scolaires dans tout ça ?
Le problème des résultats est aussi sur le tapis. Si l’on sait que l’année dernière a été très mouvementée au point d’avoir des répercussions sur les résultats, à quoi bon tendre vers une situation catastrophique ? Même si les résultats de l’année dernière soient plus ou moins acceptables, il est nécessaire de se questionner sur le niveau de ces élèves qui n’ont pas eu la chance de faire plusieurs cours. Tout est programmé dans le secteur éducatif et un cours raté et non rattrapé laisse des lacunes tout au long du cursus scolaire. Les cours des classes supérieures sont à plus d’un titre une suite de ceux dispensés en classe antérieure. Dans ce cas d’espèce, il y a sûrement anguille sous roche si certains élèves arrivent à s’en sortit médiocrement avec le lot de boycottés par les enseignants.
L’Etat doit alors prendre ses responsabilités pour garantir une année scolaire apaisée à tous. A bon entendeur, salut !
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