gilbert bawara

Qu’est ce qui explique l’échec du dernier dialogue inter togolais ?

Le compromis n’a pas pu été dégagé lors du dernier dialogue inter togolais car nous avons une opposition qui s’obstine dans la surenchère, dans le radicalisme. Pour déboucher sur l’adoption des reformes constitutionnelles, il aurait fallu que chacune des parties prenantes fasse preuve d’ouverture et de souplesse sur la recherche de compromis.

On constate que sur les différents points qui ont été soumis aux délibérations, qu’il s’agisse de la limitation du mandat présidentiel, du mode de scrutin, les compétences propres du Premier ministre ou de la recomposition de la Cour Constitutionnelle, la majorité a fait preuve d’ouverture et de compromis, et tous les observateurs de bonne foi l’ont constaté.

Ce n’est pas parce que l’opposition demande un dialogue qu’elle est de bonne foi. Entre proclamer les volontés du dialogue et  avoir des comportements qui traduisent cette volonté d’ouverture, les togolais savent de quel coté cela se situe.

L’ensemble des cinq points soumis aux débats et  sur aucun des points l’opposition n’a semblé faire preuve d’ouverture.

L’APG a prévu qu’il faut opérer des reformes mais n’a pas dit dans quelle direction il faudrait les faire. Sur la question du mode de scrutin, il n’a pas précisé que c’est à un ou à deux tours.

Dans une démocratie, il faut accepter le pluralisme des opinions et des positions divergentes. L’objectif de tous les partis est de vider l’APG signé en 2006. Et le gouvernement a fait sa part. Si certains éléments n’ont pas pu faire objet de consensus, cela est dû au comportement d’une frange de l’opposition.

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Qu’en est-il de la vulgarisation du Livre blanc deux ans après le rapport de la CVJR ?

Le livre Blanc n’est autre chose qu’une feuille de route des actions et des initiatives à mener dans le sens de la consolidation, d’apaisement du climat socio politique et de la réconciliation nationale.

C’est en quelque sorte baliser la voie à la mise en œuvre des recommandations de la CVJR.  Et dans la mise en œuvre des recommandations de la CVJR, l’on relève des avancées significatives.

Nous sommes l’un des rares pays où le débat politique se déroule dans une totale liberté. Le débat a lieu entre les partis politiques.

Dans le domaine des  droits de l’homme, les manifestations se déroulent de la manière la plus libre, le gouvernement continue de travailler avec les organisations de la société civile ainsi que le Bureau des nations unies pour les droits de l’homme  en vue de reformer le système de justice, assurer plus de sérénité, plus d’efficacité, plus de crédibilité et au niveau politique, les reformes continuent à être mises en œuvre.

Sur le plan politique, tous les leaders politiques sont en pré campagne sur le terrain sauf bien sur le parti présidentiel.

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On constate que la succession au somment de l’Etat pose problème… 

J’estime en mon âme et conscience que l’alternance est un élément important d’une démocratie mais ce n’est pas un élément décisif.

Ce qui est important est qu’il y ait un cadre électoral et des conditions d’élections qui permettent au peuple de se prononcer à travers des élections libres, justes, équitables et transparentes, et le vainqueur puisse gouverner dans un esprit d’ouverture.

Le président va-t-il se représenter à la prochaine élection ?

Le président continue d’engager des actions dans tous les secteurs pour le développement du pays, son obsession n’est pas la présidentielle de 2015. Le moment venu, le parti auquel il appartient et qu’il dirige se réunira et décidera sur la candidature a l’élection présidentielle.

 

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