Le dialogue politique togolais entamé lundi 19 février est entrain de donner ses premières conclusions. Les protagonistes, sous la conduite du chef de l’Etat ghanéen, Nana Akufo-Addo ont eu à mettre sur la table un certain nombre de points autour desquels ils ont échangé. De tractations en tractations, bien sûr avec les absents que sont Tikpi Atchadam du Parti National Panafricain (PNP) et le président Faure Gnassingbé, des points d’attentes ont été trouvés.
La coalition des 14 partis politiques de l’opposition a donné son aval pour que des membres du gouvernement puissent prendre part aux travaux. C’est ce qui explique la présence lundi aux travaux des ministres de la Justice, Pius Agbetomey, de la Sécurité et de la Protection Civile, Yark Damehame, de l’Administration territoriale de la Décentralisation et des Collectivités Locales, Payadowa Boukpessi et de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme Administrative, Gilbert Bawara.
Faure Gnassingbé, le président togolais a accepté sous pression de l’opposition d’accorder la grâce présidentielle pour 45 des 102 détenus politiques dont la liste a été dressée par l’opposition. Selon les dernières informations, 7 autres personnes détenues dans le cadre des incendies des grands marchés de Lomé et de Kara depuis 2013 seront présentés devant le juge ce mercredi pour obtenir une liberté provisoire. « Le cas des autres détenus sera étudié après au cas par cas », apprend-on.
Entre autres avancées, les manifestations de rue sont suspendues afin de permettre au dialogue d’aboutir et de rentrer dans la danse des préparatifs des élections locales et législatives. Cette année, ce sont ces deux élections qui normalement prévues avant même que le gouvernement n’introduise l’idée du référendum pour avoir l’avis du peuple togolais.
Le dialogue doit reprendre le 23 février prochain toujours sous la conduite du président ghanéen qui est encore attendu à Lomé.
Si les partis arrivaient à se comprendre, ce sera la fin de 7 mois de crise politique avec des centaines de milliards de pertes pour le Togo.