Le monde apprenait avec stupéfaction la mise en garde à vue du richissime homme d’affaires breton, Vincent Bolloré. L’homme, connu comme proche des chefs d’États africains notamment Faure Gnassingbé et Alpha Condé de la Guinée est actuellement au cœur de ce que l’on surnomme le « BolloréGate ». Il est pour l’instant plongé dans les méandres de la justice française.
L’affaire dans laquelle il est impliqué ne date pas d’aujourd’hui. Il s’agit en fait de la concession du Port de Lomé pour 35 ans et celui de la Guinée en passant. Des soupçons, pas des moindres pèsent sur l’homme d’affaires. Les observateurs pensent qu’il s’est servi d’une de ses filiales Havas, spécialisée en communication institutionnelle pour avoir ces marchés.
L’agence a donc travaillé sur la communication des président Faure Gnassingbé et Alpha Condé –visiblement controversés- dans leurs pays. Une sous-facturation aurait été faite par rapport à ces services de communication. En contrepartie, ces deux chefs d’Etat lui auraient cédé la gestion de leurs terminaux à conteneurs.
Le dossier ouvert par la justice parle de « corruption d’agents publics étrangers » pour l’obtention de deux terminaux à conteneurs. Plusieurs autres cadres du groupe sont aussi mis en examen ce mardi.
Des réactions
Dès le début de l’affaire, le groupe a réagit via un communiqué et dénonce une sorte d’amalgame. Le groupe insiste qu’aucune irrégularités n’entache leurs activités en Afrique.
« Les prestations relatives à ces facturations ont été réalisées en toute transparence. L’audition de ses dirigeants permettra d’éclairer utilement la justice sur ces questions qui ont fait l’objet d’une expertise indépendante qui a conclu à la parfaite régularité des opérations », lit-on dans le communiqué publié par le Groupe Bolloré, mardi.
La Guinée par exemple a donné son avis sur le sujet depuis plus de 2 ans. Elle ne semble pas s’inquiéter de cette affaire. « Bolloré remplissait toutes les conditions d’appels d’offres. C’est un ami, je privilégie les amis. Et alors ? », se moquait Alpha Condé de la Guinée. Quant au Togo, il n’y a qu’un silence de cimetière …
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