L’experte et Conseillère financière du Chef de l’Etat togolais, précédemment Directrice Générale des Impôts, a été nommée le 31 janvier 2014 en Conseil des ministres, Directrice Générale de la Délégation à l’Organisation du Secteur Informel (DOSI). Ce service stratégique rattaché à la Présidence de la République, a l’exaltante mission de conduire les actions de réformes nécessaires à la transformation de l’informel, afin qu’il puisse contribuer, dans la proportion du poids économique de leurs activités, aux efforts financiers nécessaires à l’épanouissement de la société togolaise.
Numériquement, l’informel est animé par la plus grande partie de la population fiscale. Mais ce secteur est sous imposé, alors qu’il pourrait être source de plus d’emploi et de plus de revenus pour les opérateurs qui l’animent. La création de la Délégation à l’Organisation du Secteur Informel a un triple avantage : une fiscalité incitative, protection sociale pour les travailleurs et lutte contre la corruption. Ces trois enjeux font éminemment partie des principales approches prospectives de l’offensive économique du Président Faure Essozimna Gnassingbé pour une croissance soutenue.
L’idée de base est que les chiffres d’affaires dans l’informel sont limités et un investisseur rationnel qui souhaite agrandir son activité devrait être prêt à supporter les coûts de formalisation qui reste faible par rapport au profit à partir d’une certaine échelle. La formalisation et la structuration de l’informel permet à ses acteurs d’accroître leurs activités par l’investissement financé par les banques. Il est prouvé par certaines études au Bénin et au Cameroun par exemple, que l’informel représente plus de 50% du PIB et occupe près de 90% des actifs de la population. S’il est prouvé que les conditions de travail y sont précaires, le secteur informel demeure pourvoyeur d’opportunités d’insertion économique. Même le développement à la base passe par la professionnalisation des divers métiers qui peuplent l’informel.
La transformation du secteur informel permet d’offrir aux travailleurs d’avoir un emploi décent et une carrière pleine avec des droits de départ à la retraite. La vérité fiscale qui en découle est que les contribuables de l’informel de ne pas être indûment imposés. Cette vérité fiscale bénéficie plus aux contribuables, comme l’illustrent les incompréhensions liées à l’accompagnement financier de la part du Gouvernement aux victimes des incendies des marchés de Kara et de Lomé. En clair, les déclarations fiscales permettent de déterminer le chiffre d’affaires du contribuable. Une fiscalité incitative serait un rempart à la prolifération des activités de l’informel qui est source d’évasion fiscale. La Directrice Générale Ingrid Atafèinam Awadé porte ainsi sur ses épaules la lourde responsabilité de la facilitation pour permettre à l’Office Togolais des Recettes d’imposer progressivement et dans la justice fiscale, les opérateurs informels.
La Direction Générale de la Délégation à l’Organisation du Secteur Informel (DOSI) représente donc dans ses missions, un véritable oxygène pour l’OTR, en ce sens qu’elle lui offrira une plus large base fiscale.
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