L’Union des forces de changement (UFC) n’est pas née de la dernière pluie. Elle est plutôt la mère sinon l’aînée des partis politiques de l’opposition même si aujourd’hui elle n’a pas forcément une position de leader. Ses responsables ont tenu à mettre les points sur les i ce mardi 30 octobre au cours d’une conférence de presse qui a eu lieu au siège du parti à Lomé.
Le parti vient de sortir de son silence depuis près d’une dizaine d’années. Il éclaire sur ses appréhensions de la situation politique actuelle au Togo et rappelle être ou du moins faire toujours partie de l’opposition togolaise. Cela revient à dire que son accord avec le gouvernement signé en 2010 ne lui enlève en rien ce qu’il est depuis sa naissance.
« Nous sommes un parti d’opposition constructive, c’est-à-dire une force de proposition et d’élaboration pour un Togo nouveau. Nous ne sommes plus dans la contestation systématique. Nous sommes les aînés de la scène politique. C’est à nous de montrer l’exemple et de tracer la voie du Togo nouveau, en dépit des invectives qui sont très accessoires par rapport à la mission que notre parti a reçue pour accomplir la paix dans ce pays », a affirmé Isaac Tchiakpé, conseiller particulier de Gilchrist Olympio.
Au même moment, le parti s’étonne un peu de ce que des partis de l’opposition aient commencé par se prendre pour les seules au pays. Référence au conflit de siège à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) où l’UFC refuse de céder sa place puisque se réclamant toujours de l’opposition.
« Dans cette conjoncture exceptionnelle de l’histoire de notre pays où les peuples semblent de nouveau pris en otage par des pesanteurs politiques qui leur sont inconnues, l’union des forces de changement met un terme au mutisme qui lui a longtemps servi de cadre de réflexion et d’actions discrètes pour exprimer son avis sur les grandes questions nationales et pour reprendre le rôle public qui est le sien dans le destin du Togo »,estiment les responsables du parti.