Le mal que constitue la corruption est bel et bien présent au Togo. Il ronge le pays, embête les citoyens et continue par s’étendre. Au Togo, la riposte sinon la lutte contre ce fléau est désormais officielle. Le gouvernement a mis en place la Haute Autorité de Prévention et Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA).
Cette dernière multiplie les actions de sensibilisation comme ce fut le cas ce jeudi 13 septembre à Lomé. Il s’agit ici du lancement de la première campagne nationale de sensibilisation placée sous le thème : « Participation citoyenne à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées ». La rencontre a été présidée ce jour par le Premier ministre togolais, Komi Selom Klassou.
« Définie très sommairement comme un comportement pénalement incriminé par lequel sont sollicités , agréés ou reçus des offres , promesses , dons ou présents à des fins d’accomplissement ou d’abstention d’un acte, d’obtention de faveurs ou d’avantages particuliers , la corruption est dite passive lorsqu’elle est le fait du corrompu ; elle est dite active lorsqu’elle est le fait du corrupteur » , a expliqué Essohana Wiyao , le président de la HAPLUCIA.
Le Togo se réjouit ainsi de la ratification du Protocole de la CEDEAO et des Conventions des Nations Unies et aussi de la prise de textes nationaux pour assurer leur implémentation effective. De ce pas, les douanes et les impôts se révèlent être la plus grande porte de se sortie de deniers publics, et la justice, l’un des piliers centraux de la bonne gouvernance et bénéficient d’une plus grande attention. La promulgation du nouveau code pénal s’ajoute à la création du HAPLUCIA pour consolider les actions du gouvernement togolais dans cette lutte permanente contre la corruption.
Pour rappel, cette autorité de lutte contre la corruption au Togo a été mise en place depuis 2015. Mais il a fallu attendre l’année 2017 pour la nomination de ses membres. Elle a véritablement pris fonction cette année. Le chantier ne vient que d’être entamé.