Le Président du Nouvel Engagement Togolais (NET) Gerry Taama a tenu jeudi une conférence de presse à Lomé pour exposer de fond en comble sa vision de ce que doit être le Togo en termes de régime politique. Pour lui, la Constitution originelle de 1992 n’est pas parfaite. Loin de là, il faut la parfaire en revoyant le type de  régimes en place.

Elle a des lacunes comme la superposition d’un régime parlementaire sur un régime de type présidentiel. « Les pouvoirs du président de la République, élu au suffrage universel, sont presque identiques à ceux du Premier Ministre nommé dans la majorité parlementaire. En cas de cohabitation, c’est le blocage complet des institutions»,  souligne Gerry Taama.

Pour ce dernier, il n’est pas judicieux de demander à retourner à cette Loi fondamentale car elle doit « s’adapter aux réalités de son époque ».

 

Pourquoi un régime de type présidentiel ?

Les arguments ne manquent pas au NET pour défendre bec et ongle sa proposition. Selon les exemples donnés, en cas de vacances du pouvoir, au cas où il y a un vice-président, ce dernier devra terminer le mandat entamé par le président. Actuellement, la loi demande d’organiser une élection présidentielle en 60 jours alors que 6 mois même ne suffisent pas, précise le NET.

Par ailleurs, le président de la République seul sera responsable de la politique de son gouvernement et son premier ministre (s’il veut en avoir) sera chargé de coordonner les actions de l’exécutif. Dans cette situation, c’est au Parlement de voter les lois et de contraindre les gouvernants à s’y plier au lieu que tout ce soit le contraire. Ce type de régime selon les explications de  Gerry Taama fait la force des pays qui le vivent à l’instar du Ghana, du Bénin, du Nigeria et de la Côte d’Ivoire notamment. C’est cela qui garantie leurs stabilités politiques.