Le Togo vient d’avoir la confirmation que les Etats-Unis vont l’appuyer financièrement à partir de cette année. Le programme Treshold auquel le pays est éligible depuis 2015 a un peu traîné quant à son approbation à cause des dernières instabilités sociopolitiques entamées en août 2017. Le Togo décroche 35 millions de dollars au titre de ce programme d’après un aval du conseil d’administration du Millenium Challenge Corporation.
A travers ce programme, les USA s’engagent à appuyer le Togo afin que ce dernier parvienne à faire face aux défis posés par les télécommunications et spécialement les services d’accès à internet. Un autre volet pris en charge est celui du foncier, de la disponibilité des terres.
« Le programme de seuil de 35 millions de dollars aidera à réaliser les ambitions du Togo en matière de réformes dans les domaines critiques des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et du régime foncier » a déclaré à la presse, l’ambassadeur des USA au Togo, David Gilmour.
Pour lui, le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et le foncier n’ont pas été choisis au hasard. Ils ont été retenus « après consultations approfondies et une analyse avec un large éventail de parties prenantes de tous les segments de la société civile togolaise », poursuit-il.
Les fonds alloués par le MCC à hauteur de 35 millions de dollars contribueront à booster la croissance économique du pays et à créer de la richesse par des programmes de développement. Plus loin encore, Jonathan Nash, PDG par intérim du Millennium Challenge Account (MCC), cet appui financier sera consacré à « l’amélioration de l’accès à Internet et aux technologies de l’information et de la communication (TIC), en particulier pour les zones mal desservies, les femmes et les jeunes, et à la clarification des droits fonciers ».
Au-delà de tout, un petit débat prend place. Quelques mois après le début de la crise sociopolitique, les USA avaient affirmé suspendre ce programme jusqu’à ce que les Togolais ne dialoguent et trouvent une solution durable. Actuellement, aucun consensus crédible n’a pas été trouvé à la crise et pourtant, les Etats-Unis changent de langue.