L’alerte est venue des populations elles-mêmes. Un entrepôt de produits pharmaceutiques d’une société, située dans un quartier de Lomé commençait par polluer l’air des riverains en dégageant une odeur nauséabonde. Depuis ce début de semaine, il est devenu compliqué pour les habitants d’un quartier populaire de la ville de Lomé de pouvoir vaquer librement à leurs occupations sans inhaler une mauvaise odeur de source inconnue. De bouche à oreille, l’affaire a été portée au niveau des agents de la Ligue Togolaise des Consommateurs (LCT). Ces derniers, fidèles à leur mission se sont dépêchés sur les lieux pour faire le constat.
C’est sur le terrain qu’ils retrouvent quatre camions remplis de produits pharmaceutiques. Ils contiennent des cartons entassés, des boîtes de médicaments liquides, tous dans un état sale et désordonné. Les révélations font état de ce que ces produits sont d’abord impropres à la santé et de surcroît périmés depuis 2011. On apprend que selon les premiers responsables de cette entreprise évoluant dans le domaine pharmaceutique, les lots de produits en question étaient destinés à la destruction. Argument à l’allure douteuse, sinon comment comprendre que depuis 2011, personne n’a pu incinérer pour de bon ces comprimés jusqu’à ce que les populations n’en soupçonnent l’existence ?
La Direction du Contrôle et de la concurrence du ministère en charge du Commerce a procédé à la saisie des produits. Elle a promis les détruire tout simplement.
Depuis un certain temps, le Togo est devenu de plus en plus vulnérable à de divers réseaux de trafic de produits contrefaits . Qu’il s’agisse de médicaments, de produits alimentaires en l’occurrence les boissons, la Police n’hésitent pas une seconde à les démanteler. Il n’est pas rare non plus de voir des citoyens véreux s’associer pour produire eux-mêmes des vivres sans aucune autorisation. Les conditions d’hygiène, laissant à désirer. La Justice de son côté ne badine pas avec les faux. Elle les punit plutôt conformément aux réglementations en vigueur.
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