19 août 2017. Cette date ne sera sans doute pas oublier de sitôt. Beaucoup sont les Togolais qui s’en souviennent comme si c’était hier. Et pour cause, elle symbolise la recrudescence des manifestations politiques en étant d’abord marquée par des violences tant au niveau des forces de l’ordre que de la population.
Un an après, une association se porte volontaire pour mobiliser des fonds et venir en aide aux victimes. Les porteurs de ce projet réunis au sein de l’association « Agir Ensemble pour les Droits des Victimes Sociopolitiques au Togo (AEDVSTO) » ont organisé dimanche 19 août 2018 à Lomé une conférence de presse placée sous le thème : « De la nécessité de rendre justice aux victimes des manifestations politiques dites pacifiques ».
Selon leurs dires, des enquêtes ont été faites pour avoir une liste plus exhaustive des victimes. Elle sera rendue publique dans les prochains jours apprend-on. Au même moment, l’association compte lever des fonds dans un premier temps pour indemniser les personnes concernées et après apporter son pierre au processus de réconciliation en cours.
« Il y’a un an jour pour jour que la situation sociopolitique au Togo n’a eu de cesse d’inquiéter l’opinion nationale et internationale. Depuis le 19 août 2017, beaucoup de nos compatriotes ont laissé leur vie dans ces manifestations violentes, certains leur intégrité physique et d’autres leurs biens. Face à cette situation inattendue, AEDVSTO a eu à diligenter, soit par auto-saisine ou sur réquisition des victimes et parents des victimes, des investigations qui ont permis de mettre à jour, un répertoire assez fourni des compatriotes ayant subi des dommages corporels ou matériels dans les villes du Togo », a expliqué Tchandao Emmanuel, Secrétaire Général de l’AEDVSTO.
Pour ce dernier, il est plus que jamais « nécessaire d’agir pour sortir les victimes de l’oubli ». Notons que même après ces événements, la crise politique peine à se résoudre.