L’Union des forces de changement (UFC) a déjà dit que son représentant à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ne pliera pas bagage. Malgré toutes les tractations en cours, le parti semble être décidé à se faire entendre. Cet acte n’est pas vu d’un bon œil par la coalition des 14 partis de l’opposition, la C14.Selon elle, le pouvoir de Lomé II a sans doute sa main dans ces manœuvres de l’UFC.
Selon les affirmations de certains membres de la C14, cette attitude de l’UFC est de nature à permettre au pouvoir de chercher à imposer sa CENI qui est de plus en plus critiquée. Au-delà, cette méthode pourrait aussi baliser la voie à une candidature de 2020, chose que n’apprécie pas du tout l’opposition. Cette dernière a demandé plus d’une fois une recomposition de la CENI et surtout le remplacement du président actuel qui serait placé par le pouvoir pour organiser une fraude massive qui ne dit pas son nom.
La coalition dénonce un processus conduisant « non pas à la réalisation des réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales préconisées, mais plutôt, l’organisation précipitée d’élections législatives inéquitables, injustes, anti démocratiques et frauduleuses dans le seul but de se maintenir au pouvoir en 2020 ».
En début de semaine, la C14 s’est étonnée que la nomination des membres de la CENI ne soit pas mise à l’ordre du jour ni ne fasse partie du calendrier des activités parlementaires des mois d’octobre et novembre de l’Assemblée nationale. « A la surprise générale, le président de l’Assemblée nationale propose, à l’ouverture de la séance, un amendement inscrivant au point V de l’ordre du jour, ladite nomination », estime Mme Adjamagbo Johnson.
Dans la foulée, la coalition a décidé que les 3 personnes élues au titre des partis extra parlementaires et de la société civile pour la représenter à la CENI ne fassent pas de prestation de serment.