La société autonome de financement de l’entretien routier (SAFER) est à la recherche de financements. Mais en attendant, elle cherche le meilleur moyen d’optimiser le peu qu’elle possède pour avoir des résultats encourageants. Moderniser le réseau routier qui s’est révélé être une des priorités du gouvernement suppose la disponibilité de fonds pouvant contribuer à l’entretien de ce même réseau. Les acteurs qui y sont impliqués sont à l’œuvre en milieu de semaine.
Depuis ce jeudi 28 juin 2018, ils sont en conférence de programmation suivie de présentation des données en vue de l’élaboration du programme budget programme pour l’entretien routier durant l’année 2019. Ils font d’abord le compte rendu des opérations de collecte des données routières effectuées entre le 09 et le 23 avril derniers.
« Nous avons réuni tous les acteurs impliqués dans la réalisation des activités d’entretien routier, pour que ceux-ci puissent examiner la situation, l’analyser et faire des ajustements et un arbitrage pour aboutir au calage du programme d’entretien routier en fonction des leçons disponibles qui sont de 15 milliards de FCFA », a laissé entendre Kanfidine TCHEDRE directeur général du transport routier.
En termes de prévisions pour l’année 2019, la société autonome de financement de l’entretien routier annonce avoir besoin de 30 milliards 260 millions de francs CFA. A noter que dans cette enveloppe, 400 millions F CFA seront destinés pour la réparation des routes endommagées suite aux manifestations politiques et les dérives qui s’en sont suivies. Actuellement, la société n’a pu mobiliser que la moitié de cette somme soit 15 milliards F CFA.
« Les services techniques se doublent pour dépouiller ce résultat révélé pour les données routières, et maintenant pour chaque région, chaque préfecture, on établit des priorités. Aujourd’hui dans le cadre de la mise en œuvre du programme du chef de l’État relatif à son mandat social, ce sont les pistes rurales qui sont prioritaires. Et la priorité est de faire en sorte que les populations mal desservies, soient servies ou desservies, en ouvrant les pistes tout en cherchant les parties mal entretenues, afin qu’un accent soit mis sur l’entretien, pour permettre aux populations d’avoir accès aux marchés, et aux autres localités », a expliqué NINSAO Gnonfam , ministre des infrastructures et des travaux publics.