Dis-donc, qu’il nous manque, un certain Jean-Joèl Kissi ! C’est le spécialiste des grandes envolées verbales sur les radios et télévisions. Quelqu’un dirait qu’il aime s’entendre parler. Récemment, il a juré ciel et terre, mis tous ses doigts dans le feu (comme on dirait à Vogan) qu’il n’y a aucune crise au CAR. Ah bon ???? On dit souvent que mensonge peut se lever à 1 heure du matin, prendre avion supersonique, même fusée ; mettre l’accélérateur à fonds…vérité, même à vélo, finit par le rattraper et…lui enlever le voile dont il s’est couvert.
Nous avions écrit, après investigations bien sûr, que le CAR était au bord de l’implosion. Monsieur le tout puissant Secrétaire national du parti, beau-parleur devant l’Eternel, griot devant son maitre à penser Agboyibo, le bélier noir aux idées obscures, a cru devoir démentir sur une radio privée de la place. Il est allé jusqu’à évoquer le nom de Jésus pour justifier sa bonne foi, invitant même ses contradicteurs à venir, eux, jurer sur Vodou Sakpatè.
Bref ! Monsieur le chrétien a dû tout prévoir. Sauf qu’il ignorait que le magma qui secoue leur parti finira par déborder et se verser sur la place publique. Comme on dit ailleurs, quand ça va pourrir, ça va sentir. Autrement, lorsque ça commence par sentir, on sait que la situation est assez pourrie. Eh bien voilà, les premiers responsables du CAR n’arrivent plus à cacher le profond différend qui déchire leur formation.
Et depuis quelques jours, sur la place publique, tout est déversé. Le président d’honneur, le président du parti, le Chargé à la Communication, ont à tour de rôle fait des déclarations qui sont abondamment relayées dans la presse et sur les médias sociaux. Aujourd’hui, oui, il n’y a aucune crise au CAR. Où est donc passé le tonitruant Jean Kissi ? Ce n’est pas dans ses habitudes de garder fermée sa mâchoire. Lui qui sait jurer sur toutes les divinités de Vogan en direct sur les médias, devrait revenir dire comment le président dit d’honneur et le président de leur parti (qui n’est secoué par une crise) peuvent s’envoyer de lettres remplies d’autant de romantisme (sic) sans que la barque ne soit devenue folle ?
Tenez ! Le même Jean Kissi enterrait déjà le gourou de Kouvé, dès les lendemains de la présidentielle. Sur les médias, il déclarait que le temps des « 1ere G », les Agboyibo, et des « 2e G », les Fabre… est révolu, et que leur temps à eux, la « 3e G » est enfin arrivé. Il invitait même les autres jeunes des formations politiques à se joindre à lui pour l’émergence d’un nouveau leadership sur la scène politique. Mais c’est curieux que le nom du même monsieur qui prônait le renouvellement de la classe politique, soit cité dans une entreprise visant à faire revenir un pépé de plus de 70 ans à la tête d’un parti qu’il avait déjà dirigé pendant deux décennies.
Aujourd’hui, on comprend aisément que sa propagande qui tendait à botter en touche les leaders traditionnels des partis, visait autre chose. Pour donner un semblant de crédibilité à son message il avait cité aussi son mentor Agboyibo dans le lot. Aujourd’hui, une bonne partie des membres du CAR est convaincue que les manigances anti-Apévon sont concoctées par le bélier noir et son poulain, l’homme de la 3G. Comme quoi, quand on a fini de s’enivrer d’amour « dans la cuisine » d’un bélier, on y laisse toute lucidité.
On est prêt à s’accrocher au fameux bélier (ou crocodile, c’est selon); tant pis, si, de toute évidence, ce bélier se noie et ne fera que s’enfoncer davantage. C’est bien le cas de certains. Au demeurant, Kissi peut continuer par rester un tant soit peu, loin des micros des radios. Ce sera tant mieux pour nos tympans. Il faut bien épargner assez d’énergie pour pouvoir soutenir, avec toute sa masse, un pépé de plus 70 ans qui se noie.
(L’ALTERNATIVE)
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