Des mosquées et livres saints ont été profanés ces dernières semaines au Togo. La situation est sur le point de devenir une habitude puisque dans la seule préfecture d’Agoé, c’est trois mosquées qui ont été soit brûlées soit vandalisées par des individus dont les intentions restent méconnues. Après la condamnation des ministres de la sécurité et de la protection civile, Yark Damehame et celui de la justice, Puis Agbétomé, c’est au tour de l’Union Musulmane du Togo (UNMT) de réagir face à ces actes.
Pour l’UMT, ceux qui s’adonnent à ces pratiques rétrogrades déclarent la guerre à Allah, le Dieu de tous les temps. Au même moment, ils se mettent sur le chemin de la région musulmane. Ces manières de faire tentent de mettre en péril la cohabitation religieuse.
Et pour Inoussa Bouraïma, le président de l’UMT, c’est peine perdue. L’Islam a une bonne relation avec les autres religions et si c’est un conflit que cherchent les auteurs de ces forfaits, ils se trompent complètement. « Ils ne verront pas leurs objectifs atteints et les musulmans vivront en parfaite harmonie comme toujours avec toutes les obédiences religieuses », a-t-il rassuré.
Pour l’heure, l’UMT a lancé un appel à tous les musulmans à ne point se laisser provoquer au point de vouloir répondre à ces actes de quelque manière que ce soit. Il est donc demandé à tous de redoubler de vigilance en termes de sécurisation des mosquées. Dans le même temps, la population est invitée à dénoncer les personnes s’adonnant à ces forfaits. « Il faut redoubler de vigilance dans la sécurisation des lieux de culte et continuer à préserver des valeurs de tolérance et du vivre ensemble, lesquelles caractérisent la foi musulmane », a expliqué M. Bouraïma.
Une enquête est ouverte pour mettre la main sur les auteurs de ces troubles. Le souhait de l’UMT est que ces personnes soient connues dans les plus brefs délais.