Le retour des congés de Noel marque généralement un tournant décisif dans l’année académique chez plusieurs apprenants au Togo. C’est le moment pour certains de prendre le pouls de leur nouvelle classe après les premiers devoirs et tests. C’est également l’occasion pour d’autres de s’organiser afin de travailler en groupe pour palier les lacunes. C’est travaux de groupe s’organisent en dehors des heures de cours et généralement à des heures tardives. Il n’est pas rare de voir dans la nuit profonde des élèves, sac à dos en petits groupes se diriger vers des établissements scolaires pour apprendre la nuit. Cette pratique soulève depuis quelques temps les inquiétudes des parents. Les travaux de groupe nocturnes sont-ils nécessaires pour les élèves ?
Réservés au commencement aux élèves en classe d’examens (troisièmes, premières et terminales), les travaux de groupes nocturnes sont devenus avec le temps une affaire de tous. Généralement constitués par affinité, ces groupes ont essentiellement pour but de traiter des sujets d’examens. Force est de constater que ces moments présumés de travail, sont devenus pour les apprenants des moments de détente et de loisirs.
Selon un groupe de nouveaux bacheliers interrogé par l’équipe de lomeinfos.com, tous ont reconnu avoir au moins une fois évoqué le prétexte de travail de groupe pour prendre une autre destination. Ils ont également déploré le sérieux qui manque dans certains groupes. « Dans notre groupe à l’époque on était tous des amis alors chacun faisait ce qu’il voulait. Surtout nos filles du groupe. Elles avaient la tête à leurs téléphones portables qu’aux exercices que essayions de traiter», nous a avoué ce jeune étudiant.
Au-delà des objectifs pédagogiques, chaque élève avait une raison personnelle de faire partie d’un groupe de travail. « J’avais une copine au Collège Protestant. C’était les seules occasions pour nous d’être ensemble les nuits. Certes nous travaillions, mais nous parlions beaucoup de nous. Quand elle ne vient pas, c’est rare de me voir », déclare un autre étudiant tout souriant.
Certains anciens élèves qui ont fait partie de ces groupes de travail ont un regard critique sur le résultat final. « Sans vous mentir il était difficile à l’époque d’avoir des réponses correctes et acceptées par tous. En mathématiques cela était impossible car nous tous nous n’y comprenions pas grande chose. En philo c’est la catastrophe. Tout le monde détenait sa part de vérité », déplore ce jeune qui a avoué cependant que certains des sujets traités en groupe de travail sont revenus à l’examen.
En dehors de ces insuffisances évoqués par les apprenants eux même, il convient d’ajouter les risques que courent les élèves en bravant la nuit parfois dans des coins reculés sans électricités sur les voies.
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