Tikpi Atchadam n’a jamais cru en la bonne foi du pouvoir en place. Il l’a fait savoir autant de fois que l’occasion lui est offerte. Alors qu’il s’est un peu retiré en restant silencieux dans la suite du dialogue politique, Tikpi Atchadam, celui-là même qui le 19 août 2017 appela à une marche de protestation grandeur nature, a encore son mot à dire. Cette fois, il accuse le pouvoir d’user de subterfuges pour ne pas faire les réformes en s’obstinant à la tenue des élections législatives en décembre prochain. Il rejoint ainsi les membres de l’opposition qui estiment que les conditions pour organiser une élection crédible ne sont pas réunies.
Dans un message audio qu’il fait véhiculer sur les réseaux sociaux, il demande à ses compatriotes de la C14 ne point baisser les bras. Il recommande de rester fermes sur leur position commune. « Nous devons, tout en restant fermes sur nos positions, faire le maximum possible d’efforts pour rester cohérents et logiques », a-t-il fait savoir.
Dans le même temps, il apporte son soutien aux prochaines manifestations que prévoit la coalition. Il dénonce au même moment la volonté du pouvoir de Lomé II à contourner les recommandations de la CEDEAO pour n’en faire qu’à sa tête. « Les marches que nous organisons dans le cadre de cette lutte de libération doivent être justifiées de façon imparable non pas aux yeux de la dictature que nous combattons, mais aux yeux de l’opinion nationale et internationale », a-t-il poursuivi.
« Il est clair avec la convocation du corps électoral que le pouvoir contourne la feuille de route extériorisant et affichant davantage sa volonté de conduire jusqu’au bout le processus de monarchisation de notre pays ce que le peuple togolais n’admettra jamais. Voilà ce qui justifie la reprise des manifestations. Nous tenons un motif sérieux pour reprendre les marches et personne ne nous le reprochera sans apparaître comme un soutien de la dictature », a-t-il estimé.