Rien ne prouve pour l’instant que l’année universitaire sera calme et sans accrocs. La Ligue togolaise des droits des élèves et étudiants (LTDE) reprend les rênes de ses revendications et se lèvent contre les décisions prises par les responsables de l’Université de Lomé. Entre autres interdictions, pas de taxi-motos dans l’enceinte de l’université, le choix des crédits est limité, les réunions ne peuvent plus se tenir n’importe comment puis l’augmentation des frais d’inscription pour les parcours Master et Doctorat.
La LTDE qualifie ces mesures de « suicidaires », « arbitraires » et « génocidaires ». L’association a annoncé vouloir continuer le combat entamé depuis des années. Combat axé sur l’amélioration des conditions de vie et d’étude des étudiants en général et aujourd’hui des élèves en particulier.
« Nous ne savons pas l’intention qui sous-tend la mesure interdisant l’entrée des taxis-motos au campus. Nous pouvons saluer cette mesure, si et seulement si les autorités universitaires avaient mis à la disposition des étudiants des bus pour rallier les différents points et amphis. Un étudiant qui se promène à pied du campus sud au campus nord, à la recherche de place pour suivre ses cours, sera fatigué avant même d’entrer en amphi », a déploré Michel Kakanyo, secrétaire à la communication de la LTDE.
La LTDE demande l’augmentation des tranches de 20.000 francs CFA par mois pour les allocataires et de 30.000 par mois pour les boursiers. Les critères d’octroi de tranches « empêchent la plupart des étudiants d’en bénéficier », précise t-il. La restauration de la prime de rentrée pour les étudiants est aussi parmi les nouvelles revendications.
La reprogrammation de toutes les unités d’enseignement, l’installation de Wi-Fi dans toutes les salles et amphis et la dissolution du corps de la police universitaire pour donner place à des vigiles est toujours d’actualité.
Les responsables de la LTDE demandent la suppression du BAC 1 et des cotisations parentales, la réduction des écolages de 50%, l’installation de ventilateurs dans les classes, de Wi-Fi dans les lycées et collèges et le versement aux lycéens d’une bourse mensuelle de 5.000 francs CFA mensuels.