La création anarchique des écoles un peu partout au Togo ne plait pas au gouvernement. Il est bien connu de tous que des écoles surtout dans les milieux ruraux peuvent voir le jour sans aucune autorisation de la part des autorités compétentes. Cette situation a donné naissance à un laisser-aller au niveau des acteurs de l’éducation et chefs d’établissement qui n’observent pas forcément les règles établies.
Pour mettre fin à cela et donner un nouveau souffle au système éducatif, le gouvernement est entrain de travailler sur l’élaboration d’une carte prospective. Elle permettra quoi qu’on dise de mettre la main sur les personnes qui ne respectent pas les normes. Ce jeudi 24 août au lycée scientifique de Lomé, les acteurs concernés et leurs partenaires se sont retrouvés pour le lancement de ce projet qui va durer deux années.
Une carte prospective peut être définie comme un outil de diagnostic et de prévision appliqué à un secteur donné. Dans le domaine scolaire, il s’agit d’une carte un peu comme les autres mais donnant un aperçu général de l’emplacement géographique des écoles d’un pays. En termes de prévision, elle pourrait aider l’Etat et ses partenaires à envisager la création de nouvelles écoles en fonction des zones géographiques et surtout du besoin en la matière. Ainsi, les faussaires ou toute autre personne mettant en place une école sans les autorisations préalables pourraient répondre devant la loi. Cela servira sans doute à éviter le désordre en cours dans le secteur éducatif national, mieux à assainir ce dernier.
Le ministre togolais de l’enseignement primaire, secondaire et de la formation professionnel a précisé que cette carte « permet d’améliorer la gestion du système éducatif et de planifier rigoureusement la création des établissements scolaires, la formation et le recrutement des personnels enseignants ainsi que la construction des salles de classes et l’acquisition de matériels pédagogiques ».