La surpopulation carcérale demeure un casse-tête pour le ministère de la justice. Le Togo compte trois prisons sur toute l’étendue du territoire national avec au total 4.200 détenus. Des détenus sont en préventive pendant de longs mois en raison de la lenteur de l’instruction, d’autres qui sont condamnés à des peines légères, restent sous les verrous alors qu’ils pourraient bénéficier d’un aménagement.
Désengorger les milieux carcéraux devient donc une nécessité voire une urgence, car cela va du bien-être des personnes en confit avec la loi.
En vue de promouvoir les droits du détenu, il donc est mis en œuvre depuis 2012 par le ministère en charge de la justice, un projet d’humanisation des prisons du Togo, dénommé, “Appui à l’accès au droit et à la justice”.
Il consiste à l’organisation des audiences extraordinaires au profit des détenus qui ont l’opportunité d’être assisté gratuitement par des avocats.
Pour l’année 2015, il se déroule dans trois prisons du Togo à savoir, Lomé, Sokodé et Kara avec pour objectif de libérer 250 détenus.
Après les étapes de la prison civile de Kara du 19 au 28 octobre 2015 et de la prison civile de Sokodé du 11 au 31 octobre, c’était l’étape de la prison civile de Lomé qui a eu lieu samedi 31 octobre 2015 à Lomé.
Après leur libération, les détenus bénéficient d’une insertion dans les centres d’apprentissage de Dapaong et de Tsévié.
Des criminels ou des violeurs sont, faut-il le préciser, ne sont pas pris en comte dans l’exécution dudit projet, en d’autres termes, pas de libération pour ces derniers.
Mené en partenariat avec l’association “Prison délices” avec l’appui financer PNUD, le projet prendra fin le 30 novembre 2015.
Comme bilan de la mise en œuvre, on note la libération de 151 détenus en 2012, 44 en 2013, 232 en 2014.
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